Elections américaines, rappel.

« Un pourcent de la population américaine détient un tiers de la richesse nationale. Le reste est réparti de telle manière que les 99% de la population restante sont montés les uns contre les autres : les petits propriétaires contre les plus démunis, les Noirs contre les Blancs, les « natifs » américains contre les citoyen d’origine étrangère, les intellectuels et les professions libérales contre les travailleurs non qualifiés et non diplômés. Ces groupes se sont opposés et ont lutté les uns contre les autres avec une telle violence qu’ils en ont oublié qu’ils étaient tous réduits à se partager les maigres restes de la richesse nationale.

(…)
tandis que 99% de la population restante doivent demeurer divisés par tous les moyens et opposés les uns aux autres afin de détourner leur colère.
N’est-ce pas une formidable idée que de faire payer par la classe moyenne les impôts qui garantiront l’aide sociale apportée aux pauvres? -ajoutant ainsi la rancoeur des premiers à l’humiliation des seconds. »

 cit. in Howard Zinn, Une histoire populaire des Etats-Unis d’Amérique de 1492 à nos jours, trad. Par Frédéric Cotton, Agone, Marseille, 2002

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C O Z T J S

I and I culture. 
« Quand des personnes sont victimes, et non plus relativement « maîtres », de leur propre parole, quand elles sont incapables de l’arrêter, et surtout que ce verbiage incessant devient leur unique mode de relation au monde. Ces personnes vivent, souvent inconsciement, l’autre comme une menace et tentent de maîtriser l’échange : en monopolisant l’espace de parole, elles exercent une certaine emprise sur lui. Il n’a pas le choix, il doit écouter. Chez elles, tout est théâtralisé, les mots participent de cette grande opération de séduction qui anime leur rapport à autrui. Ils fonctionnent comme une formule magique, qui permettrait de maintenir leur interlocuteur sous le charme, fasciné …et vite saturé.
Derrière ce flot de paroles qui polluent notre écoute, il y a une demande d’être écouté et reconnu.
Quelque chose de ça leur échappe mais ce sont des personnes qui manque leur place… En cause, le plus souvent : un ancien manque de reconnaissance et d’amour, qui a pu se confirmer plus tard, dans le cadre de relations amicales ou amoureuses.
Lorsque vous vous trouvez face à quelqu’un qui monologue, essayez d’être en empathie avec ce qu’il tente d’exprimer sur le fond : une tristesse, une angoisse… Interrogez-le. Aidez-le à réfléchir sur lui. Surtout, apprenez à marquer vos limites : dites-lui gentiment que, au-delà d’un temps donné, vous ne pourrez plus écouter. N’attendez pas d’être agacé et de vous énerver, ce serait contre-productif… »
Ok.