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Kunstenfestivaldesarts 2014, le programme est en ligne
En mai 2014, en Belgique et dans de nombreux pays d’Europe, une majorité de citoyens sont appelés à voter afin de désigner leurs représentants politiques. Retranchée sur certaines thématiques populaires susceptibles de facilement récolter des voix, la politique, ici comme ailleurs, donne de plus en plus l’impression de se réduire à un spectacle. Elle peine à défendre des idées de fond. Elle semble agir de l’extérieur, n’arrivant plus à s’inscrire au cœur de la vie des citoyens. S’il faut s’en tenir à la façon dont elle est considérée par de nombreux décideurs politiques – et rapportée par la plupart des médias –, la culture ne semble pas signifier beaucoup plus qu’un divertissement. Et lorsqu’elle a l’ambition de vouloir contribuer au développement des idées, on la dit suffisante, éloignée de la vie et du monde.
En mai 2014, à Bruxelles, se déroule un festival des arts consacré à la création contemporaine internationale. Le Kunstenfestivaldesarts fait le pari de présenter à un grand public des formes artistiques dénuées de compromis. En tant que festival de création, il offre un espace où il est possible d’expérimenter, d’essayer. Un espace qui, trois semaines durant, est animé par le désir, la curiosité, le goût du risque et le souci de la qualité. On y mêle les esthétiques et les formats. On y échange les points de vue. On y croise des œuvres signées par des artistes largement reconnus et d’autres encore à découvrir. On y parle de nombreuses langues. L’espace physique de la ville se dilate, les espaces mentaux s’élargissent.
Au Kunsten : Partita 2
(My walking is my dancing…) Bien sûr, Boris Charmatz, et aussi Anne Teresa De Keersmaeker, bien sûr… mais pour moi il y avait ce soir, surtout, et avec une souveraineté enfantine, Amandine Beyer que je ne connaissais pas et qui jouait cette chaconne que je connaissais un peu… très émouvant… On pouvait retrouver cette place importante, quasi dominante, de la musique dans les chorégraphies de ATDK. La danse ici n’était qu’improvisations en gravitation autour de ce centre musical majeur de Bach. Une improvisation comme s’il fut prétentieux ou vain d’essayer d’y fixer quelque chose de fini ou de définitif et qu’elle n’avait pas voulu y fixer un spectacle. Un humble (dansant), mais bel hommage pour une musique libre. |
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« The Old King » : les ballets C de la B (coup de poing dansé)
« Un homme a été abandonné par Dieu et tous les saints. Il se lance dans la réflexion sur lui-même et sur le monde autour de lui… Nous essayons de découvrir les pensées d’un homme et comment il se rapporte à la société. Un homme qui réfléchit sur sa place, qui cherche une identité solide qui lui explique sa raison d’être, un homme qui observe la société, et ressent le besoin d’intervenir et d’ exprimer une espèce de comportement collectif. » – Miguel Moreira |

Miguel Moreira est passé derrière moi sans que je l’aie vu. Il s’est baissé au sol près d’où j’étais passé, sur mes traces, il semble avoir trouvé quelque chose. Il se met
à chipoter, toujours accroupi et les gens passent autour de lui sans le voir, quelques-uns s’arrêtent parce qu’il monte quelque chose là, il assemble, il construit un truc
sur ce sol, quelque chose de tout petit qui a attiré son intention. Il place son dispositif, les détails se font maintenant plus visibles, et des spectateurs se font de plus
en plus nombreux, ça doit être au point…C’est alors que voyant ce monde, je retourne sur mes pas et arrive/dans la salle.Je ne sais pas si c’est moi qui l’ai blessée
cette chose dont il s’occupe, ça devait être si petit sous la (ma?) chaussure…Mais peu importe maintenant parce c’est moi que je vois là, sur scène.
Chacun est arrivé comme moi et peut-être se voit fragile ou perdu.