Sur la mélancolie…

Dans une lettre à Louise Collet, Gustave Flaubert écrira ainsi :« Depuis que nous nous sommes dit que nous nous aimions, tu te demandes d’où vient ma réserve à ajouter pour toujours. Pourquoi ? C’est que je devine l’avenir, moi. C’est que sans cesse, l’antithèse se dresse devant mes yeux. Je n’ai jamais vu un enfant sans…

Dans une lettre à Louise Collet, Gustave Flaubert écrira ainsi :
« Depuis que nous nous sommes dit que nous nous aimions, tu te demandes d’où vient ma réserve à ajouter pour toujours. Pourquoi ? C’est que je devine l’avenir, moi. C’est que sans cesse, l’antithèse se dresse devant mes yeux. Je n’ai jamais vu un enfant sans penser qu’il deviendrait vieillard, ni un berceau sans songer à une tombe. La contemplation d’une femme nue me fait rêver son squelette, c’est ce qui fait que les spectacles joyeux me rendent triste et que les spectacles tristes m’affectent peu. Je pleure trop en dedans pour verser des larmes en dehors. »

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